Auteur : Masuer Axel
Ouvrage : Arsène et le jiu-jitsu
Année : 2024
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Dans les histoires originales de Maurice Leblanc, Arsène Lupin pratique le ju-jitsu (ou jiujitsu). L'acte d'accusation du procès de Désiré Baudru précise ses qualités sportives : Arsène Lupin, également, le professeur de lutte japonaise qui s'établit à Paris bien avant qu'on y parlât de jiu-jitsu. Dans 813, il n'est pas question de sport japonais mais bel et bien de gymnastique suédoise : Lupin lança violemment ses deux poings de droite et de gauche, puis les ramena sur sa poitrine, puis les lança de nouveau, et de nouveau les ramena. Ce mouvement, qu’il exécuta trente fois de suite, fut remplacé par une flexion du buste en avant et en arrière, laquelle flexion fut suivie d’une élévation alternative des jambes, puis d’un moulinet alternatif des bras. Cela dura un quart d’heure, le quart d’heure qu’il consacrait chaque matin, pour dérouiller ses muscles, à des exercices de gymnastique suédoise. Le jeune Raoul d'Andrésy le confesse lui-même dans La Comtesse de Cagliostro : Champion de boxe aussi, et de lutte romaine également. Je vous avouerai, puisque vous ne pouvez m'entendre, que j'ai trouvé ses mérites dans l'héritage de papa... Enfin, Joséphine Balsamo se fait chroniqueuse sportive : - Qui es-tu ? - Je m'appelle Raoul d'Andrésy. - Des blagues ! Tu t'appelles Arsène Lupin. Ton père, Théophraste Lupin , qui cumulait le métier de professeur de boxe et de savate avec la profession plus lucrative d'escroc, fut condamné et emprisonné aux États-Unis où il mourut. C’est ainsi aussi que dans L’Évasion, on peut lire le passage suivant, où Arsène Lupin use d’une prise de l'art martial japonais : - Arsène Lupin, Arsène Lupin, balbutia Ganimard. Et subitement, pris de rage, lui serrant la gorge, il tenta de le renverser. Malgré ses cinquante ans, il était encore d’une vigueur peu commune, tandis que son adversaire semblait en assez mauvaise condition. Et puis, quel coup de maître s’il parvenait à le ramener ! La lutte fut courte. Arsène Lupin se défendit à peine, et, aussi promptement qu’il avait attaqué, Ganimard lâcha prise. Son bras droit pendait, inerte, engourdi. - Si l’on vous apprenait le jiu-jitsu au quai des Orfèvres, déclara Lupin, tu saurais que ce coup s’appelle udi-shi-gi en japonais. Ce passage est nanti de la note de bas de page suivante : Les lacunes de la formation des policiers (souvent recrutés parmi les militaires) font à l’époque l’objet de nombreux débats et Clemenceau, devenu ministre de l’Intérieur en 1910, se chargera d’améliorer la situation. Il y a très longtemps, j’avais lu cette histoire en édition jeunesse, et je m’étais interrogé sur la nature de cette prise de jiu-jitsu, regrettant l’absence d’un commentaire la concernant. Plusieurs années après, j’ai trouvé une nouvelle édition « libretti », et, sur des charbons ardents, j’ai été directement lire ce passage, espérant trouver une note de bas de page à ce propos. Et j’ai été à nouveau désappointé de n'y trouver que l'annotation actuelle, sur les lacunes de la police d’alors. D’autant que, par contraste, la note concernant le système Bertillon est plutôt bien rédigée et bien illustrée. Il se trouve qu’encore bien des années plus tard, j’ai non seulement pratiqué le ju-jitsu, mais j’ai également appris le japonais, en me spécialisant, précisément, sur les arts martiaux (j’écris des livres sur le ninjutsu pour les éditions Albin Michel). Je me suis donc penché sur cette question de la prise « udi-shi-gi ». ...

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